Actualités

LA PAIX PAR L’AGRICULTURE

LA PAIX PAR L’AGRICULTURE

LA PAIX PAR L’AGRICULTURE

La faim, ennemie de la Paix et une fracture de l’humanité.


« Là où le ventre est affamé, la paix ne peut s’asseoir. » Cette vérité, aussi ancienne que l’humanité elle-même, prend une urgence particulière à l’aube du XXIᵉ siècle. Dans un monde où les avancées technologiques permettent d’envoyer des vaisseaux vers Mars et de connecter des milliards d’individus, la persistance de la faim demeure une blessure à la conscience morale et un échec.
Selon le rapport The State of Food Security and Nutrition in the World (SOFI 2023), publié en juillet 2024 par la FAO, l’IFAD, l’UNICEF, le PAM et l’OMS, environ 733 millions de personnes souffraient de faim chronique en 2023, un chiffre situé dans une fourchette estimée entre 713 et 757 millions. Cela représente une personne sur onze dans le monde, et une sur cinq en Afrique.

https://www.fao.org/newsroom/detail/hunger-numbers-stubbornly-high-for-three-consecutive-years-as-global-crises-deepen--un-report/fr

Ce chiffre n’est pas une simple statistique : c’est le poids de millions de destins fracassés, des familles disloquées, des enfants arrachés à leurs rêves, des communautés entières réduites au silence par la faim.
La faim n’est pas seulement une privation physique ; elle est une blessure infligée à la dignité humaine, un ferment d’instabilité et de violence. Comme l’a brillamment analysé Amartya Sen, économiste et philosophe indien, « les famines ne sont pas des catastrophes naturelles, mais sont causées par l’homme ». Elles naissent de l’injustice sociale, l’inégalité criante dans l’accès aux ressources, les conflits armés qui détruisent les récoltes et chassent les populations de leurs terres, les crises économiques.

« La faim est une fracture morale : elle brise l’équilibre intérieur des individus et déchire le tissu des sociétés ».

En République Démocratique du Congo, terre d’une richesse naturelle inestimable mais meurtrie par des décennies de conflits armés et d’instabilités, la faim demeure une blessure. 
Là où elle s’installe, la faim prive les enfants d’école parce qu’il faut chercher à manger plutôt que d’apprendre ; elle affaiblit les corps et rend les maladies plus meurtrières ; elle pousse des familles entières à l’exode, à quitter leurs terres fertiles devenues incertaines à cause de la violence. 

En RDC comme ailleurs, la faim est un feu souterrain : elle consume la dignité humaine et menace de réduire en cendres tout. Elle ne devrait jamais être le destin d’un peuple, encore moins d’un pays dont le sol regorge de tant de richesses.

C'est ainsi que la lutte contre la faim ne constitue pas uniquement une nécessité pour préserver des vies, mais également un impératif moral et politique pour l'ensemble d'une société.  Cependant, en présence de cette problématique, une solution simple et profonde peut tout modifier : l'agriculture.  Envisagez un champ aride et épuisé, puis observez sa métamorphose grâce  au travail.  C'est de cette manière que l'agriculture se transforme en un vecteur de paix.  La pratique de l'agriculture ne se limite pas à la satisfaction des besoins alimentaires, elle représente également un symbole d'espoir et de renouveau pour les individus.